1.1.1 Les relations interactives entre l'enseignant, l'apprenant et les connaissances
L’apprentissage traditionnel se basait sur l’autorité absolue de l’enseignant qui se positionne dans une posture dominante offrant une série de questions qui nécessitent la répétition aux apprenants. Par conséquent, l'apprenant n’est pas exposé à des situations nouvelles pour répondre à des applications de construction modernes mais il est confronté à des situations anciennes souvent répétées d’une façon machinale. « C’est pourquoi, il faut déployer – et les pédagogues le font – des trésors d’ingéniosité […] il faut inventer au quotidien des questions étranges, des expériences inédites, des situations nouvelles […] telle est la condition d’une transmission du désir et du plaisir d’apprendre »[1]. Nous n’allons pas dire que les enseignants ne possédaient pas les compétences, méthodologiques, communicationnelles, intellectuelles et linguistiques, nécessaires à pratiquer l’acte pédagogique d’une manière adéquate mais la didactique se basait beaucoup plus sur l’enseignement que sur l’apprentissage. Beaucoup d’entre eux restent sans réaction, impuissant pour faire face et de s'adapter aux évolutions de la nouvelle réalité de l’école d’aujourd’hui car ils se sentent incapables de changer ou rejettent carrément cette idée en manifestant un esprit de réticence. Malheureusement cela se répercute négativement sur l’acte enseignement-apprentissage et minimise les chances de réussite des apprenants.
L’interaction est basée sur les trois éléments : l'enseignant, l'apprenant et le savoir. Si l’enseignement traditionnel est axé sur les connaissances des enseignants, car il le considérait comme la seule personne qui détient le savoir, le nouvel acte enseignement-apprentissage a pris une position d’interaction entre les trois pôles, en identifiant leurs caractéristiques. La logique veut que nous ne puissions pas séparer l’enseignement de l’apprentissage car un va-et-vient est vital pour sa performance, efficacité et rendement pour l’apprenant et pour l’enseignant.
. Les nouvelles compétences pédagogiques se déterminent en mettant l'accent sur l'interaction positive entre les trois pôles. La mission de l'enseignant est de chercher, lors de la préparation, des postures appropriées pour répondre à ces situations complexes et compliquées selon les objectifs essentiels suivants :
Ø Aider l'apprenant à identifier le problème ou la situation-problème ;
Ø Identifier les ressources qui devraient être investies dans la résolution de ce problème ;
Ø Organiser ses ressources d’une façon significative.
Ø Le rôle des enseignants est celui de l'orientation et de la motivation.
Par conséquent, la connaissance n'est plus la propriété de l'enseignant, mais l'un des gains de l'apprenant. La connaissance est devenue un groupe de ressources appartenant à l'apprenant. Cela signifie que cette pédagogie à développer les compétences de la pensée de l'apprenant, et renforcer la méthodologie de la communication. L’enseignement aide l'apprenant à la recherche systématique et autonome, à résoudre les problèmes difficiles dans conditions complexes. Il s’agit aussi de le préparer à l'autonomie pour dénouer tous les différents problèmes rencontrés dans l'environnement extérieur. « L’enfant […] doit être soumis à la discipline scolaire et aux savoirs qui l’élèveront progressivement vers la culture et la raison afin de devenir un sujet autonome »[2]. Cette méthode qui fait appel à une pédagogie dynamique permet d'acquérir les compétences de la pensée et de l'apprentissage systématique pour atteindre un objectif viable.
1.1.2 Le choix approprié des moyens pédagogique
L’acte enseignement-apprentissage doit être présenté avec des moyens pédagogiques qui correspondent aux compétences réelles des apprenants, ils sont divers et différents : l'utilisation de textes, documents, sources, références et liens, des questions et des instructions qui ont pour tâche de les aider à participer à l’acte enseignement-apprentissage. Les moyens sont multiples surtout ceux qui mettent l'accent sur l'activité de l'apprenant selon leurs spécificités et leurs intérêts. « Le fait de prendre le temps de connaitre ses élèves et de tenir compte de leurs champs d’intérêt dans la préparation des activités d’enseignement-apprentissage favorise un meilleur engagement des élèves »[3]. Les compétences pédagogiques font appel à tous les moyens d'aides pédagogiques qui soutiennent l'apprenant lors de la résolution des situations rencontrées, ils sont présents afin de lui faciliter la tâche et de l’inscrire dans une optique de créativité. A cet effet, il est important de faire un choix judicieux de ces derniers car ils sont à la base de la réussite de l’acte enseignement-apprentissage. Ils sont d’une aide primordiale pour faire avancer l’acte pédagogique, ils sont identifiables comme suit :
v Faciliter le processus d'explication, de clarification et d’interprétation de la communication ;
v Ajouter la vitalité, l'efficacité, l'efficience à l'activité ;
v Consolider les informations avec le renforcement des mécanismes de mémorisation ;
v Stimuler l'intérêt de l'apprenant ;
v Simplifier le cours et ses différentes étapes ;
v Satisfaire les besoins d’apprentissage de l'apprenant ;
v Rendre l’apprenant plus attentif, réceptif et concentré ;
v Fournir une expertise et une expérience à l’enseignant et à l’apprenant ;
v Osciller le contenu d’apprentissage entre numérique, verbale et visuel ;
v Pousser l'apprenant à participer à un enseignement efficace ;
v Construire un cours grâce aux moyens technologiques et contemporains.
v Diversifier afin de réduire les différences individuelles ;
1.1.3 Le contenu pédagogique
Le contenu est une collection de connaissances et d’informations qui devraient être acquises par l'apprenant, c’est un élément important de l’acte enseignement-apprentissage visant à travers l’implication des apprenants à atteindre les objectifs tracés. Ce dernier sera adapté à son niveau, à ses attentes, aux exigences de la situation d’apprentissage et le plus important à ses capacités d’assimilation. Le contenu comprend et fait référence à une variété de valeurs d'éthique et des représentations comportementales des principes fixes ou variables associés à la personnalité selon les programmes officiels. Le contenu est soumis à un renouvellement périodique et de progrès tout en préservant son authenticité, ses idées et ses perceptions comme c’est le cas des nouveaux programmes, manuels. L’acte enseignement-apprentissage s’inscrit dans une réflexion évolutive en fonction des nouveautés et des changements non seulement du cadre intra-scolaire mais aussi du cadre extrascolaire.
1.1.4 Les méthodes pédagogiques
S’il est nécessaire de favoriser la réussite de l’acte enseignement-apprentissage par des moyens pédagogiques, il est primordial de choisir les méthodes adéquates à l’utilisation de ces moyens. Le doigté de l’enseignant s’affirme en optant pour les meilleures méthodes. Si cette réflexion est facile à admettre et à comprendre, son exécution sur le terrain n’est pas facile.
L’enseignant est, tout le temps, confronté à ce genre de problèmes quant à son choix car la planification même si elle est suivie, elle risque d’être confrontée à des problèmes qui émergent lors de l’exécution de l’acte enseignement-apprentissage. Pour les modalités de réalisation, elles se réfèrent à des activités et des formes pédagogiques variées. L'enseignant se contente de fournir des connaissances et essaye d’installer les compétences nécessaires à l’acquisition, afin d'atteindre un ensemble d'objectifs selon une méthode d'enseignement conforme mais il lui faut faire un choix assez judicieux afin qu’il puisse atteindre son objectif et garantir la réussite de son acte enseignement-apprentissage.
L’école moderne utilise une gamme de méthodes basées sur le dialogue, la négociation et la recherche en avantageant le travail en groupe. Celles qui sont efficaces se reposent sur plusieurs principes de base : jouer, apprendre à travers le vécu, l'auto-apprentissage, la liberté, et l’ouverture sur le monde. L’apprenant est guidé par la pensée coopérative et l’esprit d’entraide.
1.1.5 Le travail d'équipe
La pensée coopérative est parmi les mécanismes psychologiques et organisationnels les plus importants pour créer des activités réelles car elle nécessite la présence d’un état d’esprit qui prend en charge cette idée selon une optique de complémentarité.. L’activité de remédiation pédagogique encourage ce genre d’opérations car l’enseignant regroupe les apprenants en fonction de leurs difficultés et besoins d’apprentissage afin de dédramatiser la situation, l’entraide fait face grâce à l’introduction d’un apprenant moteur qui stimule ses camardes à surmonter leurs carences.
Travailler dans une équipe, au sein d'un groupe particulier, aide l'apprenant à une croissance efficace ouverte et positive, et l'acquisition de connaissances et d'expériences entre autres, élimine, chez lui, de nombreux comportements négatifs, le protège, aussi, d’un sentiment de peur, et d'infériorité et l'aide à se débarrasser de l'égoïsme et de s’éloigner de l’estime de soi. Le progrès et la prospérité de l’acte enseignement-apprentissage ne s’affirment que s’ils émergent dans un cadre d’équipe et qu’ils soient pratiqués d’une façon partagée et collective. Il se base essentiellement sur des exigences pédagogiques variées.
1.1.6 Le rythme d’apprentissage
De nombreuses études ont prouvé qu’il y avait une relation entre l’intelligence et la réussite. L’enfant apprend rapidement et avec un minimum d'effort grâce à l'adoption de stratégies et de méthodes d'apprentissage efficaces et variées, tout au moins la capacité d'un apprenant qui ne dispose pas des stratégies et des méthodes de certains apprentissage nécessite l'effort de faire une plus grande, persévérance afin d’éviter la fatigue de l'apprenant de la fatigue.
Dans ce sens le rythme scolaire est, aussi déterminant dans la réussite, il assure à l'apprenant un apprentissage efficace. Le comportement change en fonction du rythme scolaire et fait appel à des activités intellectuelles.
Une réflexion, qui se soucie des rythmes d'activités psycho-sociales pour les enfants et leurs relations avec les activités scolaires, cherche à mettre en évidence l’impact du temps et les conditions périphériques qui peuvent contribuer à améliorer les niveaux d'efficacité et la proportion des connaissances chez les apprenants. Elle affirme que la bonne gestion du temps à travers un rythme scolaire adapté facilite les conditions d’acquisition améliore l’acte enseignement-apprentissage et lutte à long terme contre l'échec scolaire. La situation d'apprentissage est en perpétuel relation avec la capacité d'apprendre et l'indicateur du temps, elle varie en fonction de la volonté d'apprendre sous un principe de fonctionnement qui est l’adaptation.
1.1.7 L’espace didactique
Le processus enseignement-apprentissage exige un espace adéquat pour atteindre la réussite souhaitée, l'espace scolaire traditionnel est fermé sans intérêt, structuré et bien rangé, mais il était un espace étroit est vide. Les positions des tables étaient inappropriées et inadapté à l'apprentissage. Cet espace a été infecté par la violence, l'oppression et la rigueur et l'absence d'une vie heureuse et l'esprit de la démocratie. Le rôle de l’enseignant se résume au transfert du savoir puisqu’il était caricaturé par le seul détecteur de ce dernier et l’apprenant se contente d’assurer cette transmission d’une manière efficace en restituant les paroles de l’enseignant.
Cette exigence pédagogique se répercute sur tous les paramètres qui entoure l’acte pédagogique en occurrence l’espace didactique qui était un lieu de sérénité et chaque prenant avait son propre espace, il n’avait pas le droit de se déplacer en classe. Il était sans intérêt à caractère vertical car le transfert des connaissances se faisait dans la direction verticale du haut vers le bas, les sièges sont alignés, soit individuellement, soit au niveau bilatéral.
Mais l'école moderne qui a connu une métamorphose. Elle se réfère aux nouvelles découvertes psychologique, on dit souvent que « l’apprenant qui ne bouge pas est un apprenant malade ». De ce fait, il est très important de donner à l’apprenant cette liberté de se déplacer dans l’espace classe. Ce dernier doit être exploité dans le but de l’acquisition et la consolidation de l’acte enseignement-apprentissage. Les méthodes pédagogiques efficaces ont changé et l’espace a pris la dimension verticale et horizontale, circulaire, d'un demi-cercle, la forme du fer à Cheval ... la disposition des tables n’est plus unique mais elle est établie en fonction des fins pédagogiques. Aujourd’hui dans une salle de classe, nous trouvons un groupe d’espace tels que : l’espace bureau, l'espace du travail, l'espace du tableau, l'espace du musée de l'espace du coint vert...L'espace de la classe se caractérise par la diversité de l'espace didactique, différentes formes, plusieurs motifs géométriques, en fonction de la nature des activités et les outils pédagogiques. La pédagogie active encourage l’apprenant à se déplacer dans cette espace car cela constitue un moment propice d’apprentissage.